Aurele.C.Grant, l’etrange

les anecdotes

Et au commencement nous étions 2:

Le 11 février 2002, a 3 minutes d’intervalle, deux enfants découvraient la vie.
Mes parents m’ont appellé Aurèle, en hommage à ce grand empereur romain, connu pour ses qualités morales et défenseur de la paix. Mon frère eut autant de chance en recevant le nom de Cassius. Mes parents ont toujours eut un sens de l’humour des plus étranges... voire douteux. Bien sûr, dans le Minessota s’appeller Marc Aurele ou Cassius, nous mettaient directement dans la catégorie originale. D’autant plus que rien ne permettait de nous distinguer.
On parle souvent de ce lien puissant entre jumeau, comme un lien invisible, indescriptible, imperceptible..mon frère et moi étions dans cette symbiose, comme si corps et esprits étaient reliés à jamais par un fil. Tellement bien que nous avions développé un langage bien à nous, mélange de sons en tout genre. Cela déconcertait en particulier mon père, qui pensait très tôt que l’éducation se faisait en ayant la main leste, mais ses tentatives pour nous mettre sur le droit chemin étaient vains, nous en faisons qu’a notre tête.
Nous reçûmes une éducation stricte donc, à la maison pour éviter toutes mauvaises influences. Et nous passions l’apres midi à aider le travail à la ferme ou à vagabonder dans les marécages jouxtant notre propriété.

L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn

Ce jour là il pleuvait à grosses gouttes sur la ferme, le ciel parraisssait gris, triste, il faisait presque nuit en plein après midi. Au loin des éclairs paraissaient avancer à toute allure. C’est ce genre de météo qui nous poussait Cassius et moi a sortir, expérimenter la peur, les sens en éveil, se sentir tout petit face à une tempête qui menaçait de tout emporter. Mais ce jour là Cassius ne voulait pas venir, il ralait, me poussait, grimaçait. Je savais qu’il’me suivrait quoique cela lui en coûterait.. parce que c’etait comme ça qu’on fonctionnait...comme un tout.
On s’enfonçait dans les hautes herbes, l’eau nous arrivait presque aux genoux. On y restait presque deux heures à jouer avec les éléments, jusqu’a ce qu’il soit l’heure de rentrer.  Mais ce soir la... je suis rentré seul.... Le marécage s’etait refermé sur Cassius....

Je me souviens distinctement des pleurs de ma mère, des hurlements de mon père aussi, et de sa main lourde de colère, d'incompréhension sur ma joue droite. Il ne l’avouera jamais mais il a toujours eut une préférence pour Cassius, ce truc en plus qui a ses yeux nous distinguait. Cassius était mort et je resterais toujours celui qui a tue son frère...

Chassés de l’éden

La nouvelle s’est vite répandue dans les environs: Cassius avait disparu. C’était du moins ce que l’on laissait bien croire... il n’y avait pas d’explication de toute façon. Des recherches ont été lancées, avec des immenses battus, cela a duré des heures, des semaines. Même notre manque d’enthousiasme passait inaperçu, tant l’issu nous était tellement évidente. On pensait que l’ont été ravagé par la douleur, fatigués, abbatus, alors que nous traînions des pieds n’étonnait personne.
Un jeune inspecteur fut toutefois envoyé sur le terrain pour sonder les gens. On pensait sans doute que sa jeunesse allait être un coup de pouce pour trouver le fin mot de l’histoire. Mais tout le monde restait bien silencieux. L’enquete pencha pour une fuite volontaire, mais cette explication ne calma le jeune policier qui en demandait toujours plus. Il était persuadé que l’on cachait un truc, mais n’arrivait pas à y mettre la moindre preuve.
Faute de preuve, nous étions gentiment invité à quitter le minessota pour refaire notre vie ailleurs... tellement facile, il suffit de zapper pour tout oublier. C’est du moins ce qu’on essaya de faire.. ma mère, mon père et moi.

C’est ainsi qu’on débarqua ici en pleins mois de juin, avec pour simple biens une valise chacun. De toute façon on aurait pas pu tout amener. Ma mère bourra la sienne avec tout ce qu’elle avait trouvé ayant appartenu à Cassius. Mon père avait grogné mais avait laissé faire...

Nouvelle maison.. nouveau lycée... je devais faire semblant d’etre normale ici... quand j’emmenais avec moi un lourd secret...