I'm Lula Berk - The girl of the South ✓

Perdue dans le passé, je me souviens de la scène horrible à laquelle j’ai dû faire face. Je n’étais qu’une petite fille et je pensais que ma famille était une famille modèle, hors, je me trompais dans ma naïveté de petite fille.
Lula Berk, simple prénom avec un surnom diminutif Lu’ ou Lulu. Je suis née à Riverdale, côté Southside.  Je sais que mon père a rencontré ma mère lors d’une soirée, il avait commencé une école de police et a cessé pour ma mère. Pourquoi ? Mon père n’a jamais émis le côté sombre de ma tendre mère et à vrai dire et selon mes grands-parents, c’est elle qui fut la cause de cela. Mon père a commencé à dealer pour elle. Mes grands-parents ne l’ont jamais appréciée et ne sont jamais doux dans leurs propos quand ils me racontent l’histoire.
C’est d’ailleurs, une des raisons qui a fait que nous avons déménagés à New York quand j’avais 4 ans. Jusqu’à présent, je vivais modestement, aimée par mes deux parents jusqu’à ce que je voie des changements. Ma mère ne me donnait plus de câlins et piquait des crises pour un rien, mon père était embrouillé dans des affaires étranges et ma mère le réclamait souvent. J’ai compris à l’âge de 8 ans pourquoi.

Flashback : Lula, 8 ans

Revenant de l’école avec Madame Gilbert, notre voisine de palier, qui venait souvent me récupérer parce que papa et maman ne pouvaient pas, me laissa devant la porte du palier, me disant : « Lula, ma belle,  on se voit demain », j’ai hoché la tête en guise de réponse.  Ouvrant la porte, j’appelais « Maman, où tu es ? », fouillant inlassablement les pièces de l’entrée et de la cuisine afin de voir si elle s’y trouvait, ni dans le salon. D’ordinaire, je n’avais jamais le droit d’aller dans la chambre des parents, j’ai eu un mauvais pressentiment, en avançant doucement… Je prie mon courage et ouvris la porte pour découvrir…
« MAMANNNNNNNN ! Si te plaît, réveille-toi ! ». Les larmes coulèrent de mon visage devant la misérable scène de ma mère allongée par terre à côté de seringue et de médicaments aux noms complexes. Je hurlais à la mort, secouant ma mère, je criais à l’aide dans tous les sens jusqu’à ce que Madame Gilbert arrive au même moment que mon père revient.
Après cela, j’ai dû être tellement sous le choc que je fus plongé dans le noir.
Les jours suivants, l’enterrement a eu lieu, ce n’est pas avec des larmes, mais un regard vide et déçu que j’ai regardé la tombe de ma mère. Elle m’avait déçue, je pensais qu’elle était plus forte que cela, elle qui disait « ma fille, ne fais pas les mêmes erreurs que moi » ou en encore « ma petite lu’, si précieuse, j’espère que tu feras toujours les bons choix ».

Revenant au présent….
Le regard vide, je me réveille soudainement pour remarquer que je pleurais de ce souvenir pénible. Je les essuie tout en retombant dans un autre…

Flashback : Lula, 10 ans

Deux ans après la mort de maman, l’ambiance avait changé.  Madame Gilbert, notre voisine venait toujours donner un coup de main à la maison et mon père travaillait je ne sais où, il essayait tant bien que de mal à m’offrir et me divertir comme il pouvait. Jusqu’au jour où ce sentiment est revenu…. Vous savez le sentiment que quelque chose de pas agréable est sur le point d’arriver.
J’étais dans le salon avec mon père, en train de regarder la télé qu’un coup à la porte attira mon attention. Voyant que mon père n’avait pas entendu, je me levais, attendant si les coups se répétaient et ce fut le cas. Me dirigeant vers la porte d’entrée, j’ouvris pour découvrir deux policiers en uniforme, les deux jetèrent un œil et s’abaissa à mon niveau : « Petite, est-ce que ton papa est là ? ».
Soudain, inquiète et comme si mon père s’était réveillé de ses pensées, il est venu aussitôt en me tirant derrière lui. Surprise de sa réaction, je regardais la scène devant moi. Les deux hommes policiers, évidemment, prononcèrent : « Monsieur, nous sommes en regret de vous dire que vous êtes en état d’arrestation pour avoir dealer de la drogue ».
C’est ainsi que j’ai vu mon père se faire menotter devant moi, pas sans qu’il se débatte et me regarde d’un air triste : « Lula, va chez Madame Gilbert toute suite ! Ne t’inquiète pas, je vais revenir, je t’aime ».  Je tentais tant bien que mal de m’accrocher à mon père de toutes mes forces, pour ensuite le lâcher, mes joues couvertes de larmes et regardant mon père se faire embarquer, Madame Gilbert me prit aussitôt dans les bras.

Fin du flashback.

A partir de ce jour-là, mon père n’est pas revenu et mes grands –parents paternels m’ont emmené avec eux. J’ai juste eu le temps de dire adieu à mon père derrière les barreaux, de remercier Madame Gilbert qui a aussitôt reçu une récompense de la part de mes grands-parents et de revenir  vivre à Riverdale sans parents.
Sentant qu’on me secouait, je sursaute  et regarde la nouvelle présence qui n’était autre que ma grand-mère : «  Lula, tu m’as inquiété ! Enfin, viens m’aider à faire le repas s’il te plait ». La regardant, je lui fis un sourire d’excuse et répondis : « Je te rejoins toute suite, grand-mère ».
Passant dans la salle de bain me rafraîchir, je soupire et laissa un murmure « ce n’est qu’un douloureux souvenir du passé.

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