keine rose ohne dornen

les anecdotes
Il faisait froid ce cinq février. Dès qu'on observait par la fenêtre, on pouvait se rendre compte à quel point la neige était présente. Quant à toi, t'as vu le jour en pleine nuit vers les deux heures. Ton père n'était pas là puisque ta mère ignorait totalement qui était celui qui aurait du être nommé ainsi. Habituée des lieux mal fréquentés, celle qui t'a mis au monde insupportait le fait de devoir tenir pour toi, Heather. T'as passé la majorité de tes trois premières années dans les bras de quelqu'un d'autre, d'une femme autre que ta mère. Celle-ci a fait en sorte de t'aimer autant que tu le méritais mais il a fallu une unique soirée pour que tout finisse par s'écrouler. Alors qu'elle avait parvenu à t'endormir, un coup retentit. Abattue, le corps livide baignant dans son propre sang, la douce perdit la vie. Tu avais trois ans quand un jeune couple décida de t'adopter loin de ton lieu de naissance, loin de Nuremberg. Pour ta propre sécurité, tu partis en direction des Etats-Unis et tu portas alors le nom de Bloed.  Tout semblait allé au mieux pour toi jusqu'à ton dixième anniversaire. Tandis que tu refusais d'aller auprès des autres élèves, quelques uns t'observaient au loin et t'insultaient. Cependant, tu n'eus aucune gêne à t'emporter. Malgré ton âge, ton agressivité prit le dessus et tu poussas violemment l'un de ceux qui te considéraient telle une idiote, un objet n'ayant rien à faire ici. À cause de ça, tu dus changer d'école. Chaque fois que tu t'immisçais dans un nouveau lieu, on te regardait avant de t'approcher. D'ailleurs, personne n'osait jusqu'à ce fameux jour où on t'aborda bien que tu n'avais pas l'air intéressée. Tu commençais enfin à savoir ce qu'était l'amitié grâce à lui. Ravie, tu passais les nombreuses journées à ses côtés. Parfois même, quelques heures durant la soirée. Les années passèrent et plus tu réussissais à te faire des amis. Le seul problème à te reprocher était ta possessivité, en particulier, avec celui qui t'était le plus précieux. Dès qu'il fut en couple, ça t'agaçait. Tu voulais le garder pour toi, tu avais toujours la crainte qu'un jour il puisse t'abandonner. Alors tu fis en sorte que celle qui l'aimait veuille le quitter. Lors de son quatorzième anniversaire, tu te présentas face à lui et tu mis à agir telle la plus importante, n'hésitant pas à t'imposer. Tu gagnas alors ce que tu désirais. Lors de tes seize ans, il était le premier de tes invités. Malheureusement, il ne put pas venir. Désemparée, tu ne sus pas comment agir. Son absence t'anéantissait, gâchait la journée qui demeurait pourtant tienne. Finalement, tu découvris qu'il préférait passer son temps avec une autre, démoralisée, tu eues une crise d'angoisse puis de nerfs. Le jour-même, vers vingt-et-une heures, tu décidas de t'habiller ainsi que de te maquiller avant de t'aventurer pour la première fois là où nombreux drogués se situaient. Tu ne ressentais aucune crainte. Plutôt à l'aise, tu réussis à accéder à l'une des soirées organisées dans un lieu à la fois lugubre et très occupé. Tu te mis à boire, tu pensais t'amuser cette nuit-là et un gars plus âgé n'hésita pas à en profiter. En cas normal, tu l'aurais sûrement dégagé, ne te serait pas laissée faire. Pourtant, tout le contraire se produisit. Le pire dans tout ça est que des sentiments se mêlèrent à l'acte irréparable. T'étais encore une gamine, t'avais du mal à comprendre à quel point c'était un fait malsain. Mais tu l'aimais. Du moins, tu le croyais si fort qu'tu refusas d'le délaisser. Tu continuais alors les nuits mouvementées derrière les yeux de ceux qui t'avaient accueilli, accepté dans le creux d'leur vie. Naïve, t'ignorais là où ça allait te mener. Tu voulus le suivre quand t'appris qu'il partirait, quitterait la ville dans laquelle tu étais. Il refusa vu que tu n'avais pas la majorité. Alors tu ne cessas pas de répéter Riverdale. Riverdale... Quand tu te couchais, tu pensais Riverdale et dès ton réveil tu imaginais Riverdale. Aujourd'hui, âgée de vingt-quatre ans, t'as du mal à l'oublier. Quand tu franchis la porte de Riverdale, tu souris, espérant pouvoir le retrouver. D'ailleurs, le seul moyen qu'tu retiens pour te satisfaire est d'reprendre ce que tu réalisais à ses côtés. Tu t'faufiles parmi les fêtards, rarement accompagnée avant d'être remarquée par des personnes qui ne te veulent pas forcément que du bien. Insoucieuse, tu t'moques pleinement d'ce qui pourrait t'arriver. Toi, t'as le goût du danger, tu l'aimes autant que celui des nombreux alcools que t'as désormais goûté. T'ignores encore si tu vas réellement le trouver, ici. T'es consciente qu'il y a de fortes possibilités qu'il soit déjà parti de cet endroit. Pourtant, tu tentes de garder espoir. D'ailleurs, ceux qui ont agi tels tes véritables parents durant ta jeunesse t'envoient des lettres de temps en temps auquel tu prends l'temps d'répondre. Tu trouves ça à la fois las et répétitif mais après tout, ils t'ont aidé du mieux qu'ils le pouvaient. Si t'as suffisamment eu d'argent afin d'atterrir à Riverdale c'est en partie grâce à eux puis à ton travail acharné parfois bercée dans l'illégalité. T'es déterminée. Etudiante en Arts, aujourd'hui est ton premier jour de cours dans cette ville tant souhaitée. Tu ne peux pas t'empêcher d'observer ceux que tu risques de croiser toute l'année à l'instant même où une fille pleine de curiosité t'adresse la parole. Amusée, tu te places face à elle, ravie de la rencontrer. Avec elle, tu sens que tout ira bien. Peu confiante en toi, tu attendras avant de te confier. Même si tu lui as déjà évoqué ta passion pour la photographie surtout en tant que modèle et qu'elle paraît déjà beaucoup t'apprécier.