apprendre à se connaître
PSEUDO / PRÉNOM : J'airienfait
ÂGE : Jesuismajeur
PAYS : France
D'OU CONNAIS-TU LE FORUM ? Jleconnaispas
COMMENT LE TROUVES-TU ? Il est beau maintenant que j'suis là
TYPE DE PERSONNAGE : inventé
AVATAR CHOISI : Bob Morley
UN DERNIER MOT : Les Serpents puent.
| les anecdotes Je sais pas quand je suis né, je sais pas où non plus, mes papiers d'identité ne le savent pas non plus. Ma mère m'a mise au monde quelque part, un jour, et à chaque fois que je pensais qu'elle m'avait enfin dit la vérité sur ma naissance, en fait elle se foutait encore de ma gueule. Je crois que ma mère a un faux nom. On la connaît sous le nom de Fanny dans le quartier, mais elle m'a toujours forcé à l'appeler Gabrielle. Pas Maman, pas Fanny, Gabrielle. Soit elle trouvait ça joli, soit c'était son vrai nom ou une autre fausse identité, j'en sais rien. Ma mère était une menteuse et elle a emporté ses secrets dans la fausse commune. Je me suis élevé tout seul. Je me souviens avoir préparé mon biberon à un an et demi, avec une musique des Caraïbes en fond abrutissant et l'odeur de l'herbe que ma mère fumait sur le balcon. On me croit pas quand je dis me souvenir de ça, mais ça marque quand même. Surtout que j'avais dû grimper sur le comptoir pour attraper la boîte de lait que ma mère avait volée. Je me souviens pas l'avoir vu voler, par contre, je sais juste que la seule chose qu'elle acceptait de payer, c'était sa drogue. Et encore, elle se tapait le dealer du coin alors elle arrivait à s'arranger pour avoir de la drogue gratuite. J'ai un jour demandé au dealer s'il était mon père. J'avais huit ans. Ma mère m'en a collé une et lui a éclaté de rire. Il m'a dit que si j'étais son fils il m'aurait déjà buté. Ma mère est morte quand j'avais douze ans. C'est le dealer qui l'a trouvée dans la rue. Il est venu me chercher dans le petit studio que je gardais propre au possible et il m'a emmené avec lui. J'ai pas eu le choix. Au début, je croyais qu'il m'enlevait. Puis en fait, ouais, il m'a enlevé, mais pour me ramener chez lui. J'ai vite compris pourquoi il avait décidé de m'héberger : il savait qu'avec ma gueule j'aurais aucune chance d'être adopté et il s'est dit que je serais utile à ses potes. Il faisait partie d'un gang que j'ai aussitôt rejoint. Les Ghoulies me traitaient toujours mieux que ma mère. J'étais un sale gosse en échec scolaire. On se moquait de moi en primaire parce que j'étais réservé, je faisais mes devoirs très rapidement et il m'arrivait de répondre à des questions comme si j'étais Google. En fin de primaire, j'ai compris que le seul moyen de m'en sortir était de leur taper dessus et je suis tombé dans ce cycle de violence. C'est quand la puberté est arrivée qu'ils se sont calmés. J'ai grandi d'un coup, je me suis entraîné avec les gars, ma carrure en a découragé plus d'un. Par contre, en cours, c'était plus ça du tout. J'arrivais plus à suivre, je comprenais pas ce qui se passait, j'étais un touriste. Si j'avais pas été aussi bon en sport, j'aurais clairement pas été diplômé, ça s'est joué à peu. Après le lycée, j'ai bossé ici et là, puis j'ai décidé de devenir flic, sauf qu'entre temps j'ai eu besoin de partir un peu ailleurs. Je me suis tiré à l'autre bout du pays, puis j'ai fait un tour au Mexique pour voir si ça pouvait être là d'où je tenais ma gueule, et je suis revenu bredouille. J'ai fini ma formation et je suis devenu policier, ce qui permet au gang d'avoir un mec pour récupérer des infos auprès des forces de l'ordre. J'ai horreur de l'injustice, c'est la première raison qui m'a fait vouloir rejoindre la police. Je voulais pouvoir aider un peu, et je risquais pas de le faire en dealant de la drogue. Cependant, même si je n'approuve pas tout ce que fait mon gang, je ne désapprouve pas totalement. Faut dire que je serais pas là sans eux. Un orphelin typé issu d'un quartier défavorisé, personne n'en veut, à part les gangs qui sont eux-mêmes issus des bas-quartiers. Je travaille souvent dans le Northside, parce que la police préfère protéger les familles aisées. Je vois qui j'aurais pu être si j'avais grandi là-bas et je me demande si je devrais être en colère pour avoir eu une enfance aussi pourrie. Puis je vois leur lycée à eux, et le fait que maintenant il accueille les élèves du sud. J'aurais eu mes chances là-bas. J'aurais peut-être pu mieux m'adapter, mieux comprendre, et obtenir une bourse d'études pour avoir brillament joué avec les Bulldogs... mouais, les études, c'était pas mon truc de toute façon. J'ai un studio aujourd'hui. Je voulais un peu d'indépendance, même si je passe encore beaucoup de temps avec les Ghoulies au Millénium ou dans les taudits de certains. J'aime mon espace vital et je sentais que j'avais besoin de me détacher un peu du gang, entre eux et mon boulot j'ai mal au crâne, j'ai l'impression d'être au milieu d'une scène de ménage. C'est fatigant. Mes papiers d'identité ont des informations assez hasardeuses aujourd'hui. J'ai pris un autre nom de famille parce que je voulais pas celui d'une droguée aigrie, et ma date de naissance me donne vingt-huit ans à l'heure actuelle parce qu'on m'a jamais dit la vraie. En fin de compte, je crois que même ma mère ne connaît pas ma date. Elle devait être droguée ce jour-là. Pas étonnant que je sois un peu déglingué là-haut. Parfois je regarde le ciel et je me demande : pourquoi tout le monde parle de toucher les étoiles alors que c'est pas solide ? Ouais, je me pose des questions comme ça. Mais au moins moi j'sais que les pingouins ont des genoux. J'écris un roman que je publierai un jour, anonymement. Je pique dans ce qui se passe en ville pour écrire mon thriller. Riverdale donne pas mal d'idées, et je suis pas contre devenir écrivain sur son dos. Une ville fictive, des personnages fictifs, des événements fictis, tous inspirés de cette ville de fous. Je vais devenir riche. En tant que bon membre des Ghoulies, je partage leur haine envers les Southside Serpents. J'avais rien contre eux avant qu'ils tuent un mec ultra important pour moi. Je devrais en vouloir à cette stupide rivalité qui sépare les deux gangs, mais c'est plus simple de s'en prendre aux Serpents. Les bagarres, ça dégénère. Comme la drogue. Manque plus qu'un de mes proches meure à cause de l'alcool et j'aurais subi le triangle vicieux. Honnêtement, aujourd'hui, je veux juste qu'on me foute la paix. J'ai besoin de calme, pas de guerre. Je veux pas dealer votre drogue les mecs, je veux pas la consommer non plus. Je fais mon boulot de petit flic de quartier, puis je rentre chez moi m'étaler dans mon canapé avec un jus d'orange et des crackers devant des séries nulles. C'est ma façon de supporter la vie. Pour l'instant.
|