SAISONS AUSTRALIENNES

SPRING : septembre à novembre
SUMMER : décembre à février
AUTUMN : mars à mai
WINTER : juin à août

Saison des pluies : novembre à avril
Saison sèche : mai à octobre

Il fait environ 19°
Nous sommes en automne






Rumeurs entendues

Harry Styles a été vu récemment avec l'ex de Louis Tomlinson, la belle Danielle Capbell ! Y'aurait il anguille sous roche ? On ne t'a jamais appris à ne pas toucher aux exs de tes amis ?

Danielle Campbell n'a rien trouvé de mieux que de faire une interview où elle se déclare la mère de Freddie ! T'as aucune limite ou quoi ?

On a aperçu Niall Horan collé comme une sangsue à la bouche de Zayn Malik ! Faudrait peut être lui dire que Zayn a des dizaines de meufs qui n'attendent que d'écarter les cuisses pour son plaisir...




 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERMÉ
Le Deal du moment : -34%
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 ...
Voir le deal
919 €

 

 KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.

Aller en bas 
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyJeu 24 Mai - 22:41

"Wake me when it's over, like a bad dream"Je ne pouvais pas rester chez moi. C’était encore pire. Je ne supportais plus cette solitude. Mais je n’avais personne. Je n’avais que ma fille qui ne voulait pas m’adresser la parole, des parents qui m’avaient renié le jour où je suis parti avec celle que j’aimais. Puis qui d’autre, des anciens élèves qui n’avaient jamais été par mes cours, qui venait juste histoire de pas se faire virer du lycée. Il y avait aussi Asher. Une sorte de plan cul plus qu’autre chose à vrai dire. Et je ne pouvais pas passer mon temps à l’appeler non plus. La seule compagnie que j’avais à mon appartement c’était mes livres et quelques bouteilles qui étaient vident pour la plupart.

Je savais que ça ne me ferait pas avancer de boire autant. C’était bien pour ça que je me forçais à sortir. Hors de question que j’échoue. A quoi ? A vivre. A être un type bien. Pas un raté. Un gars à qui on peut faire confiance, de qui on peut être fière et à qui on peut confier la garde de sa fille. Quoique, à vrai dire, je m’en foutais de la garde, Lula était presque majeure. Ce que je voulais c’était qu’elle, soit fière de moi, qu’elle n’ait pas honte de son père, qu’elle puisse compter sur moi quand ça va pas. Savoir que je serais toujours là pour elle.

Mais qu’est-ce que je pouvais y faire si personne dans cette ville ne voulait de moi ? Heureusement que j’avais de l’argent de côté, pour le moment je pouvais encore payer mon loyer, mais ça ne durerait pas éternellement non plus. J’avais envie de céder à la facilité. Evidemment que j’y avais pensé. Retourner vers ce que je connaissais bien, le deal, les drogues… Mais je savais que j’allais finir par faire une rechute et il ne fallait pas. J’avais promis que je serais quelqu’un de bien, que je ne ferais rien d’illégal. Surtout que j’avais déjà eu ma première infraction, je ne serais pas relâché aussi facilement la prochaine fois.

J’avais passé toute la journée à la bibliothèque, littéralement. J’avais des livres chez moi aussi. Mais ici, il y avait du monde, pas d’alcool et c’était calme. Personne ne jugeait à la bibliothèque. Ou si c’était le cas, personne en l’exprimait à voix haute et ça m’allait bien. Je m’étais fait une sélection de recueils de poésie, mes favoris et quelques critiques. Histoire de pas être venu pour rien, je prenais des notes, j’écrivais quelques vers qui me plaisaient, en composait quelques uns. Manger ? Inutile, je n’avais pas faim. Puis je préférai faire autre chose.

Je ne faisais pas très attention aux autres personnes présentes. Mais j’avais repéré une jeune fille rousse qui était là depuis un moment aussi, à une table plus ou moins en face de la mienne. De temps à autre, je relevais les yeux pour voir si elle était toujours là. Elle ressemblait un peu à ma Lula. Elles devaient avoir le même âge ou presque. Quoique, non, elle devait être un peu plus vieille. Surtout que si elle avait 17 ans, elle serait en cours en ce moment. Je pariai plus sur une étudiante alors.

Bref, je n’étais pas un stalker. Alors je ne m’étais pas posé plus de questions non plus. Mais j’étais un peu intrigué quand même, elle était là depuis un moment aussi. D’un sens, ça me rassurait de ne pas être le seul à passer autant de temps ici. Surtout ses derniers jours. Je fini par me relever pour aller ranger des livres et remarquai justement que la rouquine n’était plus là. Mais il y avait encore un papier à la place où elle était assise. Par curiosité, je me suis approché pour le lire. Il s’agissait d’un poème. Sans doute de sa composition. Je ne reconnaissait la plume d’aucun auteur. Ce qui ne signifie pas pour autant que ce poème était nul, bien au contraire il y avait quelque chose que j’aimais bien.

Je pris la feuille. Et repérait justement la jeune femme qui venait de quitter le comptoir pour emprunter des livres. Elle s’apprêtait à sortir. J’hésitai un instant, et finit par la rattraper. Je lui tendis son poème en disant :

- Excusez-moi Mademoiselle, je crois que vous avez oublié ça.

Je savais que j’avais la gueule d’un type pas fréquentable. Puis merde, j’avais plus de quarante ans, elle devait en avoir une vingtaine, ça ressemblait tout sauf à un truc sain cette affaire. Mais vraiment, je n’avais aucune mauvaise intention. Je n’étais pas comme ça. J’étais trop vieux pour courir après des jeunettes avec des pensées déplacées. Puis sincèrement, je n’avais jamais été très branché sur la chose non plus. Quoique je dis ça, mais une fois avec Asher… Pff, mais Asher, je comprendrais jamais ce mec et encore moins ce qu’il se passe avec lui. C’est totalement fucked up. Ouais un peu l’histoire de ma vie vous me direz. Bref, tout ça pour dire que j’aurais volontiers discuté de ce poème avec son auteur. Mais si elle voulait partir, m’envoyer chier, je ne la retiendrais pas.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyLun 28 Mai - 19:50

Wake me when it's over, like a bad dream
wolfgang & kate


Jour de pluie. C'était mon jour de congés aujourd'hui. Mon jour en semaine. Je m'étais dit que je pourrais tenter d'écrire un peu, lire quelque chose. Je me sentais inspirée aujourd'hui, mais je n'aurai su définir exactement pourquoi. Peut-être le temps maussade que pourtant j'aimais tant ? J'espérai qu'il y ait de l'orage, une forte pluie. J'aimais beaucoup passer du temps sous la pluie, sans parapluie ni capuche, juste sentir l'eau, danser au-dessous, marcher, la laisser couler sur ma peau et me rappeler les quelques fois où j'avais pleuré sous celle-ci. Là alors, plus rien n'avait d'importance aux yeux des autres, on devenait invisible, chacun ne pensant qu'à sa "survie" immédiate et à se mettre au chaud et au sec. Moi j'aimais, et j'avais besoin de pleurer sous la pluie. Elle m'avait permit de ne pas être vue par les autres. En faisant le tour de ma chambre, je réalisais que je n'avais plus de livre à lire, aussi je récupérai mon sac, enfilais un long pull assez chaud et un pantalon avec des bottes, puis j'enfilais mon manteau blanc. Je fis une longue tresse de mes cheveux puis je descendis de l'étage pour monter dans ma voiture. Direction la bibliothèque. Mon frère était fatigué et faisait une sieste ou dormait toujours. Quant à mon père, il était au travail. Je comptais en profiter pour ramener à manger pour nous trois ce soir, italien ou chinois sûrement. J'aimais bien en profiter pour essayer de manger un jour ou soir par semaine un repas étranger. Pop's n'était pas mal évidemment, délicieux même, mais j'aimais la différence.

J'arrivais enfin sur le parking du centre-ville, où je garais ma voiture en me rendant calmement vers le bâtiment, malgré la pluie et les gens qui accéléraient dans la rue ou étaient couverts. Une fois à l'intérieur du bâtiment, je repérai une table près du coin des livres de cuisine, et je m'y installais. Je retirai mon manteau et le posais sur le dossier de ma chaise, posais mon sac par terre en sortant mon carnet à écrits et mon stylo plume, puis je l'ouvris à une nouvelle page vierge. L'inspiration était légèrement partie. Je fixais mon carnet pendant de longues minutes avant de laisser tout sur la table, me lever et arpenter les rayons de la bibliothèque. Je trouvais l'inspiration dans différents endroits et moments. J'essayais de penser à une chanson, mes états d'âme et à ce que je ressentais en voyant la pluie et en étant ici. Je me sentais en sécurité dans la bibliothèque, au calme. Je vérifiais que personne n'était autour de moi pour ne pas déranger, et je me mis à chantonner à voix basse en fixant les lieux autour de moi, fermant les yeux et me focalisant sur les gouttes d'eau qui tapaient les hautes fenêtres du bâtiment, etc. « I have often dreamed of a far off place, where a hero's welcome would be waiting for me... where the crowds would cheer, when they see my face and a voice keeps saying : this is where I'm meant to be... » Je me tus quelques minutes, les yeux fermés, puis je sentis une présence aux alentours. Je m'éveillais un peu, puis fonçais vers le rayon sur les voyages, pris un bouquin avec la carte des USA et retournai à ma place. Je commençais alors à observer un peu les différentes photos, états, etc. puis je me mis à écrire.

Je regardai de temps en temps autour de moi pour voir qui s'était également aventuré hors de chez lui ici par ce temps, et je repérai un homme à une table non loin de la mienne. J'avais l'impression qu'il m'observait quelques fois, il devait être là aussi depuis un moment. A vrai dire, j'avais perdu toute notion du temps, et la lumière du jour ne permettait pas exactement de savoir l'heure qu'il était, et je m'en moquais un peu. Après un temps indéterminé, je terminais enfin mon écrit. Je le lus une première fois. « Les gouttes de pluie se fondent à ses larmes. Elle ne réalise pas ce qui vient d'arriver et elle ignore si tout cela est plutôt bon ou mauvais. Elle s'en veut. Elle aime cependant savoir que personne ne peut délier ses larmes de la pluie, ses vraies émotions du temps qui coule et qui passe. Ce temps qui lui a prit un être cher. Elle ne sait pas qui elle est, ni ce qu'elle doit penser. Elle est perdue, et elle se rend compte encore plusieurs années plus tard qu'elle l'est toujours. Elle n'a jamais su si elle était à sa place et si elle en avait une. Elle était seule face au monde, et le monde était bien trop grand et trop vaste pour lui indiquer quel chemin prendre et quels choix faire. Alors elle se lance et s'élance sur la piste de danse et oublie, elle s'oublie, elle ne vit que la nuit et s'effondre à l'aurore du restant de sa vie. » Je n'aimais jamais ce que j'écrivais, mais je détestai suffisamment cet écrit pour y trouver également quelques petites qualités. Malgré tout, j'arrachais la page de mon carnet et la glissais dans le bouquin que j'allais ranger. Je ne m'étais cependant pas rendue compte que la page était tombée au moment où je m'étais levée. J'attrapais rapidement toutes mes affaires et regardai autour de moi. Je ne savais pas quoi emprunter. Je fis un tour au rayon littérature et pris un livre au hasard, de John Green. Oui, j'aimais aussi la littérature de jeunesse et le style de l'auteur, bien que je n'étais pas fan de tout ce qu'il avait put écrire...

Je sortis ma carte de bibliothèque, pris mon livre et dit au revoir à la dame de l'accueil. Mais au moment de partir, une voix s'adressa à moi et je vis un homme derrière moi, un papier à la main. C'était mon écrit. Généralement, personne ne savait ou trouvait, j'imaginais, ce que j'écrivais. Gênée qu'il ait pu lire ce que j'avais écris, mais reconnaissante qu'il ait eu la gentillesse de me rapporter la feuille, je pris le bout de papier. « Merci, j'ai du l'oublier sans m'en rendre compte... c'est assez rare que les gens aient la gentillesse de rapporter les objets ou... les choses que l'on peut faire tomber ou oublier quelque part. » Je n'allais pas lui dire de bout en blanc que je le faisais justement, et exprès. J'imaginais qu'il était encore à la bibliothèque alors que je partais, mais j'avais vraiment apprécié l'attention de son geste et sa gentillesse, aussi je ne voulais pas manquer une occasion éventuelle de faire sa rencontre. Surtout qu'il devait être lui aussi mordu de livres, vu le temps qu'il avait passé ici lui aussi. « Est-ce-que je peux vous remercier en vous offrant quelque chose à boire ou à manger ? A moins que vous ne soyez occupé, j'ai vu que vous aviez vous aussi passé beaucoup de temps assit ici aujourd'hui. ça fait plaisir de voir qu'il demeure encore des gens qui s'intéressent peut-être plus aux écrits et à tout ce qui est papier, plutôt que numérique. » Je ne savais pas si je le dérangeai, aussi je me mordis la lèvre en songeant que j'étais peut-être finalement en train de l'ennuyer plus qu'autre chose. Je lui tendis alors la main. « Je m'appelle Kate, je travaille à la piscine de la ville. » Il pourrait au moins avoir le choix de rester ici et me faire comprendre qu'il préférait être seul, ou nous pourrions aviser. Je n'avais rien de spécial de prévu de toutes façons, et si jamais il préférait être seul, surtout ici, je le comprendrai parfaitement. Je lui adressais un sourire néanmoins, en me poussant pour ne pas gêner le passage aux gens qui entraient et sortaient de la bibliothèque.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyMar 29 Mai - 18:35

"Wake me when it's over, like a bad dream"Le moins qu’on puisse dire c’est que cette petite était bien élevée. Elle me remercia pour le papier oublié et le repris docilement. Je lui adressais un petit sourire. Si elle savait à quel point c’était un miracle d’avoir réussi à me tirer un sourire. Surtout pendant cette période. Je hochai la tête. Après tout, je ne pouvais que confirmer ses dires. De nos jours, les gens passaient plus de temps sur leur portable qu’à faire attention à ce qu’il se passait autour d’eux. Et de ce fait, ils préféraient ignorer le monde plutôt que de participer à sa vie. Ou tout du moins, accomplir une petite action désintéressé comme celle-ci. Quoique je mentirai en disant que mon geste avait été totalement désintéressé.

J’avais passé l’âge de courir les jolies demoiselles, rassurez-vous. Et je crois avoir déjà évoqué le sujet précédemment. Je fus assez étonné que cette jeune fille me propose d’emblée d’aller boire un verre. Elle ne se méfiait pas un peu de moi ? D’un sens, oui, elle n’avait rien à craindre. Mais j’avais l’impression de ne pas avoir la tête d’un type qu’on peut inviter aussi facilement. Avec ma gueule fatiguée et mes airs nonchalant, ça ne m’aidait pas à paraître abordable et encore moins invitable. Mais pourquoi pas. Après tout, elle semblait tout aussi enthousiaste que moi à l’idée de rencontrer quelqu’un partageant sa passion.

- Ce serait un plaisir. J’ai passé pas mal de temps ici en effet, prendre l’air me fera un peu de bien. Et j’avoue, ce n’est pas franchement par bonté d’âme que j’ai fait ça. Ce n’est pas souvent qu’on rencontre des jeunes qui s’intéressent à la poésie, encore moins qui en écrivent et encore moins qui ont du talent pour ça. Disons que c’est plus la curiosité qui m’a poussé à vous suivre.

Je crois que je n’arrangeai mon cas. Mais je n’étais plus à ça près. Puis mon interlocutrice n’avait pas perdu en enthousiasme. Elle me sourit et me tendit la main en se présentant. Je souris à nouveau. Elle était spontanée, c’était mignon. Je lui serrais donc la main et répondis :

- Moi c’est Wolfgang. Je suis… J’étais professeur de littérature à Southside High.

Je soupirais. Mon travail me manquait tellement, même en parler me déprimait. Ok, travailler dans un tel établissement, ce n’était pas la joie tout les jours. Les jeunes étaient insupportable. Mais je devais avouer qu’ils m’amusaient et j’aimais essayer de leur apprendre ma passion. Sans la littérature, je ne serais pas allé bien loin dans la vie. Puis travailler au lycée me permettait de voir un peu ma fille aussi, même si en général, on se parlait pas plus que nécessaire.

- Autant vous dire que le numérique et moi ça a toujours fait deux. Vous savez où vous voulez qu’on aille ? Je poursuivrais volontiers cette conversation, mais vu le temps. Il vaudrait mieux qu’on sache où on va avant de sortir.

Il pleuvait toujours. Quoique, il pleuvait pas quand j’étais arrivé. J’avais dû passer un sacré bout de temps à l’intérieur. La pluie ne me dérangeait pas vraiment. Au contraire, j’aimais bien le son qu’elle produisait en s’écrasant contre les vitres, le sol. J’aimais bien l’odeur de béton mouillé et ça ne me dérangeait pas plus que ça d’être mouillé. De toute façon je n’avais pas de parapluie, donc heureusement que ça ne me dérangeait pas. C’était juste un peu désagréable de rester trempé toute la journée, ça je voulais bien le concevoir.

- Ca fait longtemps que vous écrivez ?

Nous nous étions mit en route et j’étais trop curieux pour me retenir de poser la question. J’écrivais aussi des poèmes. J’en avais fait quelques extraits aujourd’hui. Mais je n’aimais pas laisser les autres les lires. J’imagine qu’on était beaucoup d’auteur à être pudique et préférer l’anonymat. En même temps, écrire et surtout écrire un poème, c’était un peu couché sur papier une partie de soi, une partie de son âme. Et on avait pas forcément envie que tout le monde connaisse cette partie.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyMer 30 Mai - 19:16

Wake me when it's over, like a bad dream
wolfgang & kate


Bonne nouvelle, ce n'était pas un refus. De plus, j'étais à la fois intriguée et inquiète à l'idée qu'il ait lu mon texte... mais à ses dires je compris vite qu'il avait du le lire, car je n'avais emprunté aucun recueil de poèmes. Il avait dit que j'avais du talent pour ça, et je ne pus retenir un sourire timide, quoi qu'un peu fier. Ce que j'écrivais avait plu à quelqu'un. Après je ne savais rien de cet homme, mais je n'étais jamais contre de nouvelles rencontres, surtout dans ce genre d'endroit. Wolfgang, c'était très original comme prénom, ça ne me disait rien cependant... mais ça devait être normal, je n'étais pas allée au lycée à Riverdale, que ce soit au Southside ou Northside High. Je vis à sa voix et son air qu'il était désolé de ne plus être professeur de littérature, et ça me fit de la peine. Il était sans doutes au chômage à cause de la fermeture du lycée... Je n'en avais pas entendu du bien, mais un emploi est un emploi. Puis il avait du accumuler pas mal d'années de travail là-bas, d'expériences, de rencontres. « Je suis désolée pour votre emploi... je ne fais pas maître nageur par passion pour ma part, mais il est vrai que perdre quelque chose, c'est déjà beaucoup trop en moins dans notre vie. » J'ignorais si je devais le vouvoyer ou le tutoyer. J'imaginais bien qu'il n'avait pas mon âge, au contraire, mais ça changeait un peu de passer de l'un à l'autre. Je souris de nouveau lorsqu'il répondit par rapport au numérique. Il avait raison en tous cas, mieux valait savoir où aller avant de sortir...

Je réfléchissais un petit moment, il n'y avait pas énormément de possibilités j'imaginais, mais quelque chose de chaud ne nous ferait pas de mal. Cependant, je ne voyais qu'une option pour le moment. « Pourquoi pas aller chez Pop's ? J'ai toujours beaucoup aimé l'ambiance rétro de ce lieu. Ils ont même un jukebox, et l'éclairage est apaisant je trouve. » Je tripotais un peu nerveusement tout à coup la feuille que je tenais, et décidais de la plier en quatre pour la mettre dans la poche de mon manteau. Je ne voulais pas non plus perdre cet écrit à cause du temps qu'il faisait dehors. « Je ne sais pas exactement... Je crois que c'est un peu comme respirer, je le fais depuis toujours ! Enfin, depuis que j'ai du apprendre à écrire et coordonner un peu mes mots et mes phrases... vous écrivez vous aussi ? J'ai toujours eu un peu l'impression que le rêve des mordus de littérature, c'était d'écrire. Un bouquin, des poèmes, n'importe quoi. S'exprimer, créer quelque chose. On peut faire tellement avec les mots, plus qu'avec les gestes parfois. » Nous étions sortis de la bibliothèque et arrivions sur le parking, je repérais ma voiture vaguement au loin, puis me demandais si Wolfgang était venu avec une voiture, à pieds ou avec un autre transport. « Comment êtes vous-venu ? J'ai ma voiture garée sur le parking, je peux nous y conduire. » Je fis une pause et rajoutai quand même « Est-ce-que l'on pourrait se tutoyer ? Sauf si ça vous met mal à l'aise bien-sûr. »
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyLun 4 Juin - 13:46

"Wake me when it's over, like a bad dream"J’eus un petit sourire. Je savais que travailler au lycée du Southside n’était pas l’idéal. Il n’avait pas du tout bonne réputation. Mais je n’avais jamais travaillé dans des lycées très bons non plus. J’étais peut-être une honte comme professeur, je n’étais peut-être pas assez bon pour enseigner à des élèves plus calmes et venant de bonnes famille. J’en avais aucune idée. J’aimais juste ce job. Avant Riverdale, j’avais travaillé un peu à New York. Mais encore, il s’était agit de lycée perdus au fin fond de la ville et qu’on décrit comme “difficile”. En même temps, vu mon casier, je savais que jamais aucune école de renom ne voudrait de moi comme professeur.

Mais ça m’allait bien aussi. Je n’étais pas le genre de personne à penser qu’une réputation fait tout. J’avais eu des élèves chiants ouais, mais ils n’étaient pas moins intelligent que les autres. Puis j’avais vu de très bons professeurs, se retrouver incapable de faire cours devant une classe un peu difficile. Donc, c’était débile de juger la qualité des professeurs et des élèves pour une histoire de réputation et surtout de moyens financiers.

- Vous êtes encore jeune, vous avez le temps pour trouver un truc qui vous plait. Ou économiser pour vous lancer dans d’autre projet. Merci pour votre compassion. Mon job craignais, mais je me rends compte à quel point il était important, et pas seulement pour le salaire.

Avoir un travail stable, c’était un pas de plus pour retrouver la garde de ma fille. Ou tout du moins, pour essayer de convaincre la Justice que je n’étais pas un sale type. Lula était bientôt majeure, redemander sa garde était un peu inutile maintenant et c’était une tentative désespérée. Pourtant je continuais d’essayer parce que… Merde, c’était ma fille. Elle était tout ce qui me restait et je l’aimais plus que n’importe qui. Et j’aimais mon travail de professeur. Je m’en plaignais souvent, mais j’aimais bien passer du temps avec les jeunes, et essayer de leur transmettre ma passion. Sérieusement, j’avais eu de la chance de pouvoir faire de la littérature comme ça.

J’avais l’impression de passer pour une ado à dire à quel point mon travaille me manque, qu’il était super important pour moi, etc. Mais c’était vrai. Je sais pas trop pourquoi je disais ça à une inconnue. Ce n’était pas dans mes habitudes de me plaindre et d’étendre ce que je ressens aux autres. Je ne voulais pas passer pour la personne lourde qui raconte tout le temps sa vie, qui se plaint sans cesse alors, qu’il y a plus dramatique dans la vie. Mais il faut croire qu’en ce moment, j’étais un peu d’humeur morose, diront nous, et j’avais du mal à tromper ça.

Kate choisit d’aller chez Pop’s. C’était un peu la base et j’avoue y avoir pensé aussi. Où aller à Riverdale pour discuter tranquille si ce n’était pas dans son fameux Diner. Jeune, vieux, Nord ou sud, tout le monde allait chez Pop’s. Le gérant des lieux pouvait se réjouir d’avoir réussi à instaurer une ambiance de paix et aussi conviviale. Surtout dans une ville aussi divisée que Riverdale. Des fois je m’amusais à penser que si Pop’s s’effondrait, toute la ville sombrerait avec.

- Bonne idée. Je suis bien d’accord pour l’ambiance. C’est moins calme que la bibliothèque, mais presque tout aussi agréable.

La grosse différence, c’est qu’il n’y avait pas de livres chez Pop’s. Et oui, pour le coup, entre la musique et les conversations, c’était beaucoup plus bruyant. Mais nous pourrions discuter à notre aise. En sortant de la bibliothèque, je poursuivis notre conversation sur les talents d’écriture de Kate. J’eu un petit sourire en entendant sa réponse.

- De l’écriture instinctive. Je pense que c’est la meilleure. Trop travailler sur un écrit, vouloir faire quelque chose qui plaira, c’est dénaturer ses écrits. Il faut juste se laisser s’exprimer, jouer avec les mots et les sentiments. C’est un art complexe, mais certain l’ont en eu et y sont sensible quand ils lisent. C’est ce que j’ai aimé dans votre poème. On sent que ça n’a pas été écrit pour qui que ce soit. Que ce n’est pas des mensonges pour essayer de plaire. Mais bien quelque chose de personnel, qui vient du coeur. Et justement, le fait qu’un auteur rechigne à faire lire ses écrits, cela prouve bien qu’il y a une certaine peur à révélé un partie de soit.

Je partais peut-être un peu loin. J’étais plutôt discret en temps normal, mais quand on m’entamait sur la littérature, je pouvais me révéler très bavard.

- J’écris un peu aussi oui. Mais je n’aime pas qu’on me lise. Ce qui est assez paradoxal, parce que comme vous venez de le dire, si on écrit, c’est pour s’exprimer. Mais faire lire ce qu’on écrit, c’est s’exposer à la critique. Et sincèrement, je n’ai pas envie qu’on critique ce que je ressens. Après, je ne dis pas que toute les critiques sont mauvaises, au contraire. Mais c’est… Compliqué… Désolé je m’emballe un peu je crois.

J’étais prêt à partir loin avec ça. A développer tout un essaie sur la critique, sur l’écriture, la publication d’écrits et notamment de poème, mon avis sur la question, etc. Quand je vous dit qu’il ne fallait pas m’entamer sur le sujet. Je ne rigolais pas.

J’étais venu à pied et je n’avais pas songé un instant que ça puisse ne pas être le cas de mon interlocutrice. Mais apparemment elle était venue en voiture et me proposait de nous conduire jusque chez Pop’s. J’aimais bien marcher. Même s’il pleuvait, ça ne me dérangeait pas outre mesure. Mais ce serait sans doute plus simple pour elle. J’allais répondre quand elle reprit en proposant de se tutoyer. J’affichai un nouveau sourire en coin.

- Non, au contraire, pas du tout, j’allais te le proposer. Et je suis venu à pied. Il ne pleuvait pas quand je suis parti. Enfin pas comme ça. On peut prendre ta voiture, se sera sans doute mieux pour toi que de la laisser ici.

Je préférais tutoyer les gens en général. D’ailleurs je me prenais rarement la tête à vouvoyer les autres. Mais dans certaines situation, ça me venait plus naturellement que d’autre. Sans doute quand je traînais dans le Northside et que je m’adressais à une jeune fille je vouvoyais plus facilement, pour ne pas passer pour un sale type. Parce que sinon, je tutoyais toujours les plus jeunes, même mes élèves et ça ne me dérangeait pas qu’on me tutoie en échange. L’habitude, vous savez.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyMar 5 Juin - 19:39

Wake me when it's over, like a bad dream
wolfgang & kate


Il avait raison. J’étais encore jeune, je gagnais de l’argent, j’économisais, et je finirais bien par trouver un jour ce pour quoi je suis faite, ou ce qui me plairait… Etrangement, peut-être policière ? Aucune idée. J’aimais bien aider les gens quelque part. Je verrais bien, et si je devais quitter Riverdale quelques temps ou définitivement pour faire ce que je voulais vraiment, je le ferais. Je ne me sentais pas vraiment chez moi. Ni ici, ni là où je vivais avant. Je voyais le mal un peu partout. Malgré tout, j’avais une manière plutôt « douce » de gérer les choses, et j’appréciais les surprises. Wolfgang en était une. J’aimais beaucoup sa façon de parler, son tempérament. A sa façon de parler, on comprenait tout de suite que c’était un fou de littérature, qu’il était fou amoureux de son métier et que ça lui manquait cruellement. ça me faisait mal au coeur, mais s’il voulait rester professeur, j’imaginais qu’il devrait quitter la ville ou attendre que le professeur actuel de littérature de Liberty High démissionne, parte à la retraite ou soit muté. Quelque chose devait le retenir ici. Sa famille, ses amis, sa vie même, tout simplement. Nous nous mîmes d’accord pour aller chez Pop’s, ce qui me ravit. Je pourrais peut-être même ramener quelque chose à manger à mon père et mon frère selon l’heure à laquelle je rentrerai. Wolfgang me parla ensuite de l’écriture instinctive et du fait qu’il écrivait lui aussi. Je l’écoutais avec attention, comme une élève aurait justement écouté un professeur en soif d’apprendre. Il était assez admirable, il fallait le reconnaître. Je comptais surtout lui répondre en voiture, histoire de ne pas avoir froid trop longtemps, d’éviter d’être malades et histoire - surtout - de manger et boire quelque chose de bon. Lorsqu’il me dit qu’il était venu à pied, je lui fis signe de me suivre. « On fait comme ça alors ! Je suis sûre que Pop’s doit être plein en temps de pluie, j’espère qu’on aura de la place. » Nous arrivâmes à ma voiture, et une fois installés, je conduisis en direction du diner. J’avais tellement de choses à dire quant à ce que Wolfgang m’avait dit plus tôt, j’espérais d’avance ne pas l’embêter avec tout mon charabia. « Tu sais, il existe peut-être un autre endroit où tu pourrais travailler si tu n’as pas de nouvelle offre de job… comme à la bibliothèque peut-être, ou justement dans un endroit qui te plait moyennement, mais ça pourrait peut-être te faire du bien. Je sais un peu ce que ça fait de ne pas être dans la vie active, même si je n’ai pas connu ça longtemps. Je ne connais pas ta situation et ça doit être différent, mais je sais que ça fait mal au moral. ça s’entend quand tu en parles. »

J’espérais ne pas le mettre mal à l’aise. Si jamais il sautait subitement par la portière de la voiture, je le saurai… mais jusqu’ici, de toutes façons, j’avais les yeux focalisés sur la route. Nous n’étions plus très loin, mais j’évitais d’aller trop vite car la pluie tombait bien et la route était glissante. « Je pense aussi que l’écriture instinctive est la meilleure. Je la trouve plus… profonde. Moins réfléchie, on parle avec son coeur, avec ses émotions, ses sentiments refoulés ou non, avec ses tripes. Je ne sais pas pour toi, mais moi je me rends souvent compte en relisant mes écrits, plusieurs jours ou semaines après… » je détestais me relire tout de suite, voire me relire tout court « …que je ne me voyais pas comme ça. Si je devais me décrire sincèrement à quelqu’un, je n’aurai jamais pu sortir la moindre chose que j’ai pu écrire. Parfois, c’est en terminant un écrit que j’y trouve un message caché, comme une sorte d’autothérapie par l’écriture… » Je fis une pause, le coeur serré. Je ne voulais pas non plus aller plus loin en parlant de ça, car je ne parlais jamais du fait que j’étais sans doutes dépressive. Je soupirai aussi bas que possible en me garant chez Pop’s, le plus près possible de l’entrée. Finalement, il n’y avait pas grand monde. Presque personne, sans doutes à cause de l’heure et du temps pluvieux. J’arrêtais le moteur et restais assise un moment, pensive. « Je crois qu’il y a plusieurs types de gens qui écrivent. Ceux qui veulent être reconnus, réfléchissent à ce qu’ils écrivent, veulent faire du beau, polémique, de la critique, de l’analyse… c’est tout à leur honneur, c’est leur métier souvent. Il y a aussi les gens qui souffrent et qui, sans être timides, cachent ce qu’ils ont en eux. ça me fait penser aux paroles d’une chanson française qui dit « Quand on est beau au fond de soi, un jour ou l'autre quelqu'un nous voit à sa manière » et je trouve que c’est exactement ça. On a tous peur d’être lus quand on écrit instinctivement. Car nous ne sommes plus nous-mêmes, c’est autre chose qui parle. L’inconscient, notre âme peut-être. Quand je me relis, je ne me reconnais pas. C’est une autre personne. Quelqu’un que j’ai envie d’aimer, d’aider, pour qui je pourrais tout donner. Mes écrits doivent déplaire, et déplairont sans doutes à beaucoup de gens s’ils les trouvent un jour… mais il y aura toujours quelqu’un qui y trouvera quelque chose. Ce petit plus, cette beauté, cette pureté, cette « vérité » comme tu disais. » Je finis par me tourner vers Wolfgang après un second soupir.« Je trouve ça vraiment dommage que tu ne sois plus professeur. Désolée si je remue le couteau dans la plaie… mais ce que tu dis est inspirant. J’imagine qu’on a pas tous les jours l’occasion de faire des rencontres comme celle-ci tous les jours. Je suis contente que tu aies prit, lu et m’aies rendu mon écrit. Merci. »

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyVen 8 Juin - 12:44

"Wake me when it's over, like a bad dream"Je n’étais pas sûr que beaucoup d’habitants de Riverdale ose mettre le nez dehors par une météo pareil. Mais c’est vrai qu’il y avait toujours des courageux pour affronter la pluie et certain qui ne reculeraient devant pour passer quelques heures chez Pop’s. Pour vous dire l’impact que ce diner avait sur la population locale. Pourtant Riverdale n’était pas une si petite ville. Ce n’était pas New York, certes, mais elle n’était pas privé de tout commerce et de toute activité. Certains pourraient très bien choisir d’aller s’enfermer au Cinéma, au Musée ou d’aller faire du sport en intérieur. Mais Pop’s demeurait un lieu incontournable.

J’espérais donc aussi que nous aurions une petite place pour nous asseoir là bas. Cependant, il n’était pas possible de savoir avant d’être arrivé sur place. Je n’avais pas grand chose à rajouter aux propos de Kate. Alors je me contentais de hocher la tête et de la suivre. Nous reprîmes notre conversation une fois en voiture. J’avais mon permis, je savais conduire, j’avais une voiture, mais je m’en servais que très rarement. Sans doute plus par habitude qu’autre chose. Surtout en ce moment, à quoi bon se casser la tête à sortir la voiture avec que techniquement, je n’avais pas de risque d’arriver en retard, personne ne m’attendait nulle part.

J’affichai un sourire et lâchai un petit rire ironique. Les paroles de Kate partaient sans doute d’une bonne intention. Ce n’était pas contre elle cette réaction. Je n’avais juste pas pu m’en empêcher. Je me justifiai alors :

- C’est vrai que je tenais beaucoup à mon travail. Et j’ai bien conscience de l’importance d’en retrouver un. Ne serait-ce que pour ne pas passer mes journées à ne rien faire.

Et à brouiller du noir. Et à penser à d’autre alternative pour échapper à mes idées sombres. Kate n’avait sans doute pas besoin de savoir tout ça. Je repris rapidement :

- J’ai essayé de postuler un peu partout en ville. Mais le peu de réponse que j’ai eu ont été négatives. Disons que… Si j’ai su faire une croix sur mon passé, tout le monde ne le pense pas sans importance.

J’avais envoyé des CV dans beaucoup d’endroit et en fait, j’avais eu plus de réponses que je n’étais en train de le dire. Mais souvent, c’était le stade de l’entretiens que je ne passais pas. On m’interrogeait trop souvent sur ce que j’avais fait ses dernières années, pourquoi il y avait un aussi grand creux entre mon entrée à l’école de police, et mes études de Lettres. Puis souvent on me demandait si j’avais un casier judiciaire et là… Et bien, je savais que c’était fini pour moi.

Je n’aimais pas trop parler de moi. Heureusement, la conversation se tourna de nouveau vers l’écriture. Je n’étais pas étonné d’entendre que mon interlocutrice était sur la même longueur d’onde que moi. C’était peut-être aussi pour ça que j’avais apprécié ses écrits.

- C’est intéressant comme impression. Et c’est un fait avéré que l’écriture est une forme de thérapie. C’est un moyen pour notre esprit d’exprimer des désirs que nous n’avons pas pu assouvir ou que nous ne pouvons pas assouvir dans la réalité. Si tu t’intéresse au sujet, tu peux lire les ouvrages de Freud sur la psychanalyse. C’est très intéressant et ce sont des études de cas pour la plupart. Il partait de ses patients pour ensuite en arriver à des conclusions.

Je n’avais pas la sensation qu’une autre personne avait écrit ce que j’avais écrit. Au contraire. Je savais que c’était moi. Cela me renvoyait dans une période de ma vie, dans un autre état d’esprit. Et souvent, cela m’effrayait ou alors je trouvait ça ridicule. Mais dans le fond, je savais qu’à cette période, j’avais besoin d’extérioriser tout ça.

Nous arrivâmes chez Pop’s et contrairement aux craintes de Kate, il n’y avait pas tant de monde que ça. Finalement je n’avais pas eu tort en songeant que le temps allait en décourager beaucoup. Bref, je ne m’attardai pas trop sur ce genre de détails à vrai dire. Avant de descendre de voiture, j’écoutais attentivement le raisonnement de mon interlocutrice. Je souris à la fin de son discours avant de répondre :

- Ce n’est rien, après tout, ce n’est qu’un travail, je trouverai autre chose. Le tout c’est de ne pas se laisser abattre par les événements. Mais c’est toujours un plaisir de faire la rencontre de jeune personne qui s’intéressent à la poésie. J’ai bien peur que ça commence à devenir trop rare. Et si je peux encore inspirer quelques esprits comme le tient alors, tu m’en vois le plus heureux.

Après tout, c’était pour ça que j’étais devenu professeur. Je voulais partager ce que j’aimais, inspirer et pousser mes élèves à s’intéresser davantage à la littérature et même à écrire à leur tour s’ils le souhaitaient. Donc oui, j’étais content de réaliser que je n’étais pas si seul et que j’avais encore un petit moyen d’inspirer quelques personnes, même si ce n’était pas un travail à proprement parler.

- Pour en revenir à ce que tu disais avant. Je ne crache pas non plus sur ceux qui écrivent pour être publié. J’ai bien conscience qu’il y a tout un travail derrière. Et ce sont ces auteurs que nous lisons le plus au final et qui nous inspirent. Puis que ce soit instinctif ou non, ce n’est pas facile de passer l’étape de la publication. Mais évidemment quand on livre une part de nous, même si on est le seul à savoir à quel point c’est vrai, c’est encore plus difficile de se convaincre à laisser quelqu’un d’autre le lire. Quand je relis mes écrits, en général, ça m’énerve de constater que j’ai pu être cette personne. Et j’ai envie plus de lui mettre des claques et lui dire de se bouger plutôt que de rester dans son coin à pleurer. J’imagine qu’on gère chacun ça comme on peut.

Je lâchais un petit rire. Puis nous quittâmes la voiture pour aller s’installer à l’intérieur du diner. Ce serait bien plus confortable de discuter ici.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyDim 10 Juin - 18:01

Wake me when it's over, like a bad dream
wolfgang & kate


Evidemment qu’il ne devait pas passer son temps à ne rien faire ou à errer comme une âme en peine dans la ville. Mais je sentais qu’il avait non pas simplement envie ou besoin simplement de trouver un travail. ça semblait vital pour lui, comme si rien n’avait de sens sans cela. Enfin, c’est l’impression qu’il en donnait, personne ne voulait passer ses journées à ne rien faire. Enfin, si, mais quand bien même, on finit assez mal au bout d’un moment et ce n’est souhaitable pour personne. En tous cas c’était le genre de sujet sensible à peut-être éviter d’aborder trop longtemps, aussi je tenterai de ne plus remettre le travail sur le tapis. J’aimais entendre parler Wolfgang, notamment de Freud, mais comme toute personne intelligente ayant fait des études, ça me frustrait également. Car moi j’étais ici. J’étais maître nageur en ville. Quel succès et quelle merveilleuse vie. Mais j’essayais de lutter contre les pensées noires, j’avais peur que mon père ou le docteur ne décide que j’ai besoin de soins psychiatriques, que je sois en dépression ou fasse une rechute. Je ne saurais pas très bien quoi en dire. Il devait y avoir comme un noeud dans ma mémoire et dans mes émotions qui faisait que j’ignorais moi-même où j’en étais. Je tentais surtout de garder la tête froide et de n’embêter personne avec tout ça. Je voulais tellement faire des études et que mon père retrouve le sourire, voire quelqu’un. Que mon frère aille mieux ou bien. J’étais néanmoins ravie d’entendre les paroles de Wolfgang et lui adressais un sourire. « Je connais peu de gens qui écrivent, mais il en reste. Une très bonne amie à moi écrit aussi justement, ça fait toujours plaisir de savoir qu’on est pas seul quand on aime quelque chose. » Je demeurais attentive aux dires suivants de l’homme assit à côté de moi. Il avait raison, passer à l’édition puis à la parution devait être horriblement difficile. Mais oui, sans ces écrivains, nous ne lirions pas, et nous ne serions pas autant inspirés aussi.

Puis, il faut que l’écrit plaise, peut-être parvenir à rester aussi fidèle que possible à ses valeurs et ses idées tout en vendant sa façon d’écrire, son contenu, ses idées à un public. Puis même les gens qui lisaient se faisaient plus rares. On apprenait surtout les écrits passés, la littérature, mais il fallait souvent chercher de soi-même les écrits sur les différents sujets qui nous intéressent vraiment. Comme moi et la psychiatrie. Cependant je comprenais totalement ce que disait Wolfgang, moi aussi lorsque je relisais certains de mes textes, je me dégoûtais ou pouvais justement me trouver très forte. C’était bon comme mauvais. Mais c’était important, comme pour tout travail, toute passion. « Tu as parfaitement raison. Je n’avais pas pensé à tout ça. » Nous descendîmes ensuite de la voiture que je fermais à clefs, puis nous entrâmes chez Pop’s. Nous n’étions pas trempés, mais pas secs non plus. Une fois mon manteau retiré pour ma part, ça irait mieux. Je saluais le personnel avec un sourire et un « Bonsoir ! » puis allais m’installer à une table près d’une fenêtre et retirais enfin mon manteau. Je retirais également le chouchou que j’avais, défis ma tresse et dressais un haut chignon sur ma tête. ça m’évitait d’avoir des cheveux mouillés plus longtemps sur mes vêtements et c’était plus pratique. Je m’étirais un peu les bras et poussais un soupir. Il faisait plutôt sombre dehors, je ne savais pas quelle heure il était en fait. Je regardais ensuite Wolfgang. « Tu préfères commander à boire, à manger, les deux ? Moi je crois que je vais un peu improviser en fonction de quand le serveur arrivera… » Je lançais un regard sur le menu, puis après avoir à peu près une idée du choix que j’avais en tête, je posais mes mains sur la table et me mis à rire. « Tu sais quoi ? Je ne me souviens même plus pourquoi je suis partie de chez moi aujourd’hui, à quelle heure c’était, et ce que j’ai fais en dehors d’avoir écrit et de t’avoir rencontré et d’avoir atterrie ici avec toi. C’est une bonne chose je pense, d’arriver à oublier le temps qui passe. Surtout avec le temps qu’il fait, selon, ça peut vraiment être déprimant la pluie, le ciel gris. J’ai tendance à adorer ça, mais en même temps je peux le détester selon les périodes. Mais on a tous nos mauvais moments j’imagine… c’est dur de se débarrasser de certains démons juste. »
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyMar 26 Juin - 22:49

"Wake me when it's over, like a bad dream"Je souris discrètement. J’étais aussi content de savoir qu’il restait des gens qui écrivaient pour le plaisir de la chose. Mais je savais que cette activité ne mourrait pas facilement quoiqu’il arrive. Et ouais, sous toutes ces couches de pessimisme, il restait un peu d’espoir et de croyance. Je n’étais pas attaché à une religion en particulier mais j’avais foi en la littérature. Je crois qu’il n’y avait même pas besoin de bien me connaître pour l’avoir compris. Il suffisait de voir l’état de mon appartement aussi. Il y avait des livres qui traînait partout. Mais je commence à m’égarer là.

- Je crois qu’il y a beaucoup plus de gens qui écrivent que ce qu’on peut se l’imaginer. Les hommes ont toujours eu ce besoin de s’exprimer, d’une façon ou d’une autre. Et aujourd’hui, écrire est sûrement une des façons les plus simple de le faire. Après, je ne dis pas que tout le monde écrit et encore moins que tout le monde écrire de belles et intéressantes choses.

Je ne sais pas si c’était très compréhensible mon affaire, mais il me semblait que oui. Au pire, ce n’était pas bien grave. Je n’avais pas forcément dit ça pour lancer un débat. J’en avais très peu à faire de ce que les autres personnes de cette planète pouvaient faire de leur temps libre. Tout ce qui m’intéressait dans l’immédiat, c’était la situation présente. D’ailleurs j’étais plutôt content que Kate rejoigne mon avis sur l’écriture. J’avais presque l’impression d’être un professeur à nouveau et si je pouvais lui apprendre quoique ce soit, j’en serais des plus heureux. Quoique, je ne voulais pas non plus formater mon interlocutrice. Et c’était aussi bien qu’elle aie son propre avis sur la chose. Je n’allais pas lui imposer quoique ce soit.

Nous saluâmes Pop’s en entrant et nous installâmes à un table. Je regardais la carte. Je ne savais pas trop quoi commander. Mais à voir tout ces plats, je réalisais à quel point j’avais faim. Je soupirai à la question de Kate, sans lâcher la carte des yeux.

- J’ai envie de tout acheter soudainement.

Mais je savais très bien que j’allais finir avec un classique burger et un milkshake. Impossible de venir chez Pop’s sans prendre un milkshake voyons. En attendant que quelqu’un vienne prendre notre commande, nous poursuivîmes notre conversation.

- Mh. Je vois ce que tu veux dire. J’aime bien la pluie aussi, je trouve ça reposant. Mais ça a tendance à me déprimer et me rendre encore plus mélancolique. Et à me pousser à écrire. Donc on peut dire que c’est un mal pour un bien. Je crois qu’on est un peu dans le même cas. J’ai aucune idée de quelle heure il est, combien de temps j’ai passé à la bibliothèque. J’ai un rythme de vie un peu étrange depuis que je n’ai plus de travail. Mais ça fait du bien de faire de nouvelles rencontre. Et j’ai l’impression qu’on se comprend plutôt bien tous les deux. A défaut de réussir, on peut bien parler de nos démons et essayer de les éloigner quelques instants.

Je regardais la pluie tomber par la fenêtre. J’étais un peu ailleurs, je dois bien l’avouer et je sortais ce qui me passait par la tête sans vraiment y réfléchir non plus. Pourtant j’étais du genre méfiant d’habitude. Mais là, le fait que Kate aime écrire et qu’elle soit plutôt douée pour ça, il faut croire que ça m’avait rassuré et avait fini de me convaincre qu’elle n’était pas une mauvaise personne.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyMar 3 Juil - 22:54

Wake me when it's over, like a bad dream
wolfgang & kate


La réponse de Wolfgang me fit rire. C'est vrai qu'en venant ici et en regardant la décoration, le menu, en sentant l'odeur des plats environnants, on avait envie de tout. Une fois réchauffée ici, j'avais plutôt envie d'un milkshake que d'une boisson chaude finalement. Mais je me décidais finalement à manger un bon plat chaud et nourrissant. J'en avais bien besoin. Je me connaissais cependant, j'allais faire attention à ce que j'allais prendre, car j'étais un peu intimidée quand même par Wolfgang. Si ça avait été avec Mila par exemple, j'aurai pu manger un peu n'importe quoi et en rire avec elle si l'une de nous se salissait ou autre. Là je préférais éviter et rester sur quelque chose de plus soft. Même si c'était une nouvelle "amitié" selon moi, je préférais prendre quelque chose de plutôt simple. J'avais repéré un plat de pattes notamment, avec des garnitures certes grasses, mais surtout absolument délicieuses. ça ou des frites notamment, ou bien même un hot-dog. J'aviserai. J'écoutais ensuite ce que mon interlocuteur me disait, et je devais admettre que je trouvais ça touchant. J'avais l'impression que peut-être, de son côté aussi, il avait quelque chose de brisé quelque part, dans sa tête, dans son coeur ou dans sa vie. Un trou, des cicatrices, des plaies non refermées. J'étais cependant ravie que l'on se comprenne à certains niveaux, malgré notre parcours de vie, notre âge et qui nous étions chacun, avec nos secrets et nos problèmes. Le serveur arriva alors. « Bonsoir ! Pour ma part je prendrais une barquette de frites avec du fromage fondu, un croque monsieur et un milshake à la vanille s'il vous plait. » Wolfgang passa aussi commande, puis je regardai un instant la pluie en dehors du restaurant.

C'était une drôle de journée, mais dans le bon sens du terme. « C'est vrai que la pluie a aussi tendance à déprimer. Surtout quand on l'est déjà la plupart du temps... comme si l'eau n'apportait que de la peur et des problèmes. Des pleurs. Je suis maître nageur et je vois tous ces gens qui ont peur de l'eau ou manquent de se noyer, et j'ai toujours une peur qui surgit, comme si on allait me retirer quelqu'un que j'aimais. A chaque fois que j'aide quelqu'un qui se noie ou panique "juste" j'ai l'impression d'avoir donné ou retiré cette peur à un parent, un frère, une soeur, un fils, une fille. Un proche. Pourtant, le feu aussi est destructeur. Le vent aussi. Mais personne ne semble se plaindre devant un feu de camp ou de cheminée. Comme si le feu était notre ami. » Je m'égarais un peu et ne contrôlais plus très bien ce que je disais, aussi je commençais à en dire un peu trop. « Comme un coup de feu perdu dans la foule qui retire la vie à quelqu'un qui était déjà mort à l'intérieur et n'avait même pas eu le temps d'avoir peur du feu ou de sa mort imminente. Je déteste le feu. La pluie me déprime aussi parfois, mais elle éteint les flammes et noient les souvenirs trop douloureux. Pourtant, il faut croire que tous ceux qui souffrent ne sont pas enfermés, puisque l'on est ici. » Je me retins alors d'en dire plus, préférant éviter de parler d'hôpital psychiatrique ou de partir trop loin dans mon passé et me mettre à pleurer ou à quitter l'endroit soudainement. Je pris une grande inspiration, puis me levais de ma banquette. « Je reviens. » Je fonçais vers les toilettes en tentant de ne pas trop presser le pas, puis je m'enfermais dans le premier "box" de toilettes et laissais les quelques premières larmes qui venaient sortir. Je devais calmer la boule dans ma gorge et extérioriser un grand coup avant d'y retourner. Je ressortis pour vérifier que personne n'était dans les toilettes, et me mit à pleurer un grand coup. Je tentais de pleurer tout ce que je pouvais avant d'essayer de me calmer, me moucher, puis me lavais les mains et le visage. Mes yeux avaient un petit peu rougis et étaient brillants, mais Wolfgang ne s'en rendrait peut-être pas forcément compte. Je patientais un instant, repris mon souffle et mon calme, m'efforçait à sourire puis je repris un air neutre et sortis des toilettes, rejoignant ma banquette. « Excuse-moi. »
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. EmptyMer 4 Juil - 11:26

"Wake me when it's over, like a bad dream"Je souris, ça faisait décidément beaucoup de sourire en une soirée. Mais je ne m’attendais pas à ce que Kate se mette à rire à ma réflexion. Je n’étais pas forcément le genre de personne qu’on pourrait classer de très marrante. Cependant, je devais l’avouer, ça avait quelque chose de réjouissant de voir son interlocuteur rire de la sorte, apprécier le moment. Je lâchais même un petit rire en même temps qu’elle. Puis on vînt prendre notre commande. Et si Kate préféra un menu avec un croque monsieur, je me rabattis sur un basique hamburger avec supplément bacon avec évidemment frites et milkshake pour conclure le tout. Si j’avais fait des études de psychologie, peut-être que j’aurais pu analyser nos choix de repas et en tirer des conclusions. Mais ce n’était pas le cas. Puis je n’avais pas très envie d’essayer d’analyser quoique ce soit aujourd’hui.

Comme des personnes qui venaient de se rencontrer, notre conversation se dirigea sur la météo. Mais il fallait croire que tout les deux allions être incapable de parler de quoique ce soit sans dévier sur des sujets plus philosophiques. Ainsi, nous partîmes de la pluie, de son impact sur notre moral. Et Kate dévia, sur l’eau, la peur qu’elle suscitait, puis un comparaison avec le feu qui était tout aussi dangereux alors qu’on le trouvait souvent rassurant et chaleureux, mais tellement plus destructeur de que l’eau. Les éléments avaient une forte symbolique dans la littérature. Et surtout en poésie. C’était d’ailleurs toujours intéressant de se pencher sur le sujet et de voir quel auteur était plus enclin à nous parler de l’eau, du feu, de la terre ou de l’air.

Je restais attentif au discours de Kate, je pris un instant pour réfléchir lorsqu’elle eu fini. Et j’allais lui répondre. Lui évoquant la symbolique des éléments en littérature et mon ressenti à ce sujet. Cependant, la jeune femme s’esquiva rapidement. Je la laissais partir avec un petit hochement de tête. Mais j’étais un peu perplexe. Elle sembla se diriger vers les toilettes. Ce qui était assez logique. Son propre discours semblait l’avoir bouleversé. Je n’étais pas psychologue, cependant, j’étais bien placé pour repérer une personne qui n’allait pas bien. C’était peut-être même pour ça que nos discussions allaient aussi loin, était aussi philosophiques. Nous avions tous les deux pris trop de temps à penser à des choses qui n’effleurait même pas l’esprit des autres.

En attendant je regardais la pluie qui tombait toujours par la fenêtre. Notre serveur revînt pour nous apporter les plats. Puis Kate finit par revenir. J’avais déjà mangé une frite ou deux. Je sais que ce n’était pas poli, mais je mourrais de faim et ce plat m’appeler de toute son âme. Enfin s’il en avait une. Je levais les yeux vers la jeune femme. Et je crois que je ne m’étais pas trompé en songeant qu’elle était bouleversée par tout ça.

- Désolé. Je ne voulais que tu en arrive à te mettre dans un état pareil. Je ne suis pas très bon pour remonter le moral, j’ai plus tendance à faire le contraire en général. On peut essayer de parler d’autre chose si tu veux.

Il me semblait que ça se lisait presque sûr mon visage que je n’avais pas forcément la joie de vivre non plus. Mais j’étais bien placé pour savoir qu’on avait pas toujours besoin qu’on nous remonte le moral, parfois, parler, laisser aller tout ce qu’on ressentait, ça faisait un bien fou.

- Mange donc, ça te redonnera des forces. Puis c’est meilleur chaud quand même.

Je sais pas trop pourquoi j’avais dit ça. Mais parfois je m’étonnais à prendre soin des autres, à m’inquiéter pour eux. Peut-être une sorte d’instinct paternel, si une telle chose existait.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty
MessageSujet: Re: KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.   KATE + Wake me when it's over, like a bad dream. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
KATE + Wake me when it's over, like a bad dream.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Here we are, don't turn away now ❦ Mila & Kate
» Kate & Robin › absence courant juillet
» Mysterious as the dark side of the moon ✰ Cheryl & Kate

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANATOMY OF A MURDER :: oldcat :: a walk in riverdale :: The pleasant North Side :: At the street corner-
Sauter vers: